Auteure Indépendante
Romancière, spécialiste de l’autoédition et bénévole dans le secteur pénal/carcéral, Philomène Frébault est l’auteure de la série de polars initiatiques « Confidences de l’Ombre ». Ses romans explorent la figure complexe de l’antihéros ainsi que la quête de lumière intérieure.
Elle a effectué en 2020 sa première apparition littéraire dans l’ouvrage réédité d’Hubert et Laurent Védrine, « Olrik, la biographie non autorisée » (éditions Fayard).
En 2023, elle a publié son premier roman « Écris-le ou les Mémoires du Maître du Monde ». Au travers de ses œuvres, elle aspire à sensibiliser son lectorat aux préjugés envers les personnes marginalisées et à offrir une expérience d’éveil personnel et spirituel.
Sa passion pour l’Asie, l’univers carcéral, la psychologie et le développement personnel inspire profondément ses écrits.
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Écriture et Inspiration
Comment avez-vous développé votre style d’écriture ?
Mon style d’écriture, à la fois élégant et prolixe, s’est développé au fil des années. Je n’ai pas toujours possédé cette plume que beaucoup de personnes m’envient. Écrire sans cesse et lire sans relâche m’ont permis d’élargir les horizons de mon vocabulaire et de forger mon unicité. En outre, un logiciel de correction orthographique m’a permis de redécouvrir la richesse de la langue française et de me l’approprier.
Quels sont vos thèmes ou genres préférés ?
L’ambivalence humaine, les actes de trahison, l’univers impitoyable des affaires ainsi que les traumatismes de l’enfance représentent mes thèmes de prédilection. En ce qui concerne mes genres littéraires favoris, je n’en citerais qu’un seul : le thriller ésotérique, qui captive mon intérêt plus que tout.
Quelles sont vos principales sources d’inspiration ?
Mon inspiration provient en majeure partie de mon inconditionnelle passion pour les antihéros, figures ambivalentes par excellence. Toutefois, certaines de mes idées novatrices naissent au cœur d’expériences émotionnelles vécues face à des films et à des scènes du quotidien.
Y a-t-il des auteurs qui influencent votre travail ?
Un auteur d’espionnage méconnu a marqué mon imagination grâce à l’une de ses œuvres, dont l’intrigue se déroulait principalement à Londres. Je souhaite toutefois conserver son identité top secrète.
Processus d’écriture
Avez-vous une routine d’écriture ?
Contrairement à certains auteurs, je privilégie la flexibilité plutôt que l’assiduité afin de favoriser l’émergence de ma créativité.
Je peux néanmoins vous dépeindre deux sessions d’écriture. La première consiste en la rédaction de scènes sur feuilles de papier une fois la nuit tombée, à la lumière tamisée d’une lampe. La seconde consiste quant à elle en l’écriture de chapitres sur ordinateur au sein de mon bureau. Dans ces circonstances, il m’arrive de me laisser absorber par mon imagination durant des heures, voire tout au long de la journée.
À quoi ressemble une journée type pour vous ?
1re journée type
10h30 à 12h30 : échanges par mail pour des partenariats et interactions professionnelles sur les réseaux sociaux
14h à 19h : recherche d’opportunités professionnelles et de nouveaux projets, accomplissement de tâches administratives et entrepreneuriales, correspondances avec des contacts professionnels, gestion d’interviews
21h à 22h30 : prise de notes sur papier concernant des idées et scènes pour mon prochain roman
2e journée type
10h30 à 12h30 : envoi de mails, rédaction de contenus pour les réseaux sociaux et création de visuels adéquats
14h à 19h : rédaction de chapitres entiers pour mon deuxième roman sur mon PC portable tout en écoutant de la musique sur YouTube
21h à 22h30 : lecture de thrillers ésotériques sur ma liseuse Kindle
Planifiez-vous vos histoires ou laissez-vous l’intrigue évoluer spontanément ?
Pour élaborer l’histoire de mon premier roman, je n’ai recouru à aucune technique de structuration particulière. Je préférais donner toute latitude à mon imagination et à mon intuition, une approche innovante qui a porté ses fruits. Cette liberté m’a permis d’atteindre un haut niveau d’excellence, aussi bien dans la trame de l’intrigue que dans mon style d’écriture.
Je pense cependant m’orienter vers un mode d’écriture plus méthodique en ce qui concerne mon second roman. La complexité grandissante de l’histoire de ma série au fil des tomes motive cette décision.
Préférez-vous écrire des dialogues, des descriptions ou des scènes d’action ?
Je tire autant de satisfaction à écrire des descriptions et des dialogues qu’à donner vie à des scènes d’action. Chaque forme d’expression s’avère essentielle à la profondeur et à la structure du récit. Les décors et les attitudes gestuelles se révèlent éloquents par leur simple existence, tandis que les dialogues renforcent les idées et concepts exprimés.
Que faites-vous quand vous êtes bloqué(e) dans l’écriture ?
L’expérience m’a appris qu’il est vain de forcer l’inspiration lorsqu’elle dédaigne de venir à notre rencontre. Loin de m’obstiner à écrire, je profite de ces pannes d’imagination pour nourrir avec soin mon esprit créatif. Divers supports artistiques me permettent de raviver la flamme sacrée de l’inspiration, tels que la lecture et le cinéma.
Utilisez-vous des outils ou des techniques pour organiser vos idées ?
Jusqu’à présent, j’usais d’outils somme toute assez simples. J’inscrivais mes notes sur des feuilles de papier puis les recopiais sur Word. Il y a fort peu de temps, je me suis procuré un logiciel d’écriture extrêmement complet qui offre la possibilité de planifier chaque aspect d’un récit romanesque (fiches personnages, fils narratifs, chronologie…) et de créer des cartes mentales.
Créé par Andrea Feccomandi, cet extraordinaire outil nommé Bibisco existe à la fois en version payante (Supporters Edition) et gratuite (Community Edition). Je le recommande vivement à tous les auteurs indépendants pour sa puissance alliée à sa simplicité d’utilisation !
Travaillez-vous seul(e) ou faites-vous appel à des correcteurs ou bêta-lecteurs ?
Mon espace de travail s’apparente à un laboratoire d’alchimie restreint au commun des mortels. Je n’autorise qu’un seul collaborateur dans ce cercle d’« initiés » : ma mère. Elle assume à la fois les rôles d’alpha-lectrice et de bêta-lectrice. Une fois le travail de bêta-lecture achevé, je me charge en personne de la correction du manuscrit avec l’aide du logiciel de correction linguistique Antidote.
Comment savez-vous qu’un texte est prêt pour la publication ?
Évaluer le mûrissement d’un texte se révèle souvent être un défi ardu. En quête d’excellence, je m’efforce sans cesse de perfectionner mon style sophistiqué. Aussi, je procède à de nombreuses réécritures de mon ouvrage jusqu’à m’en sentir pleinement satisfaite. Je considère mon livre achevé lorsqu’une tierce personne partage ce même sentiment.
Autoédition et Gestion
Pourquoi avez-vous choisi l’autoédition ?
J’ai opté pour l’autoédition afin de conserver ma pleine et entière liberté de création. Par ailleurs, ma nature autodidacte et polyvalente représente un inestimable atout dans ce métier qui requiert de telles compétences.
Quels sont les plus grands défis que vous avez rencontrés ?
L’un des défis majeurs rencontrés dans ma carrière se trouve lié à la décentralisation des informations sur l’autoédition. En dépit de l’effort de nombreux blogueurs, la documentation sur le métier d’auteur indépendant demeure dispersée sur le web. Rassembler toutes les informations constitue une opération chronophage et énergivore.
Pour remédier à ce problème, j’ai créé la newsletter MasterAutoédition sur LinkedIn.
Quelles plateformes utilisez-vous pour imprimer vos livres ?
Pour le moment, mon roman se trouve uniquement disponible sur les sites web d’Amazon. J’apprécie particulièrement l’accessibilité et l’efficacité remarquable de la plateforme Amazon KDP, idéale pour réaliser ses premiers pas d’écrivain autoédité.
Mais à l’avenir, il se pourrait que j’envisage d’imprimer et de distribuer mes livres par l’intermédiaire de nouvelles plateformes en complément d’Amazon KDP. Cette démarche me permettrait d’étendre ma présence jusqu’au marché des librairies.
Comment gérez-vous l’écriture, la promotion et la vente de vos livres ?
Gérer seul l’écriture, la promotion et la vente de ses propres œuvres représente une tâche des plus ambitieuse. Fort heureusement, mon efficacité innée et mes compétences organisationnelles contribuent à rendre cette mission réalisable.
Quelles stratégies utilisez-vous pour promouvoir vos œuvres ?
Je privilégie le réseautage lors d’évènements à distance et le contact humain pour promouvoir mon travail. Mes années d’expérience m’ont permis de constater que ces deux approches rapportaient bien plus de résultats significatifs qu’une stratégie uniquement axée sur les réseaux sociaux.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite se lancer dans l’autoédition ?
Voici l’un des plus précieux conseils que je puisse dispenser : formez-vous en premier lieu aux différentes démarches techniques et administratives. Bon nombre d’auteurs autoédités mésestiment l’aspect entrepreneurial de leur métier. Cette imprudence peut malheureusement donner naissance à des situations non conformes à la législation.
Projets et Perspectives
Les retours des lecteurs influencent-ils votre travail ?
En réalité, les retours de mes lecteurs n’influencent pas le moins du monde mon travail. La plupart du temps, je reçois des critiques extrêmement positives et enthousiastes qui m’emplissent de gratitude. Toutefois, je n’ai nul besoin de l’approbation d’autrui pour conserver ma détermination inébranlable à poursuivre mon chemin.
Quant aux très rares avis mitigés, ils influent encore moins sur mon activité. Vouloir plaire à chaque lecteur reviendrait à délaisser mon unicité. Or, je tiens à affirmer mon originalité, même si je dois perdre quelques lecteurs en cours de route.
Collaborez-vous parfois avec d’autres auteurs ?
Je n’ai jamais encore véritablement collaboré avec d’autres auteurs, malgré les multiples sollicitations de mes confrères. Co-écrire un ouvrage ne coïncide pas avec mes objectifs du moment et va quelque peu à l’encontre de mon indépendance créative. Néanmoins, je demeure ouverte à d’éventuelles opportunités que me réserverait le destin.
Quels sont vos projets à venir ?
L’un de mes principaux objectifs pour l’année 2025 consiste en la parution du deuxième opus de ma série « Confidences de l’Ombre ». En parallèle de ce projet, j’œuvre à instaurer d’autres actions d’envergure que je dévoilerai en temps opportun.
