Auteure Hybride
Plongée dans la lecture dès mon plus jeune âge, je me suis rapidement tournée vers l’écriture et j'ai fait ses premières armes sur des nouvelles fantastiques et d’horreur.
À l’adolescence, je suis tombée sous le charme de la littérature anglaise du XIXe et de son subtil mélange de romantisme et d’ironie, qui correspondent bien à ma vision de la vie. J'ai également découvert les dystopies. Mon écriture a pris un tournant plus romanesque et plus mature, mais ce n'était pas encore le temps des grands projets: quelques petits textes par ci, par là écrits selon l'envie.
A 34 ans, après plusieurs années consacrées à une vie professionnelle et familiale bien occupée, une annonce pour Fyctia m'a ouvert de nouveaux horizons : et si c’était le bon moment pour me remettre à écrire ? Et si c'était aussi l'occasion d'être lue par des inconnus et d'avoir leur avis sur ma plume et mes histoires ? Le premier concours tenté le temps d’un été, juste pour voir, sera décisif : après avoir enthousiasmé les lectrices de la plateforme, Alice Online est repéré par l'équipe éditoriale et une nouvelle aventure littéraire peut commencer !
Depuis, j'ai publié bien d'autres romans et nouvelles, tenté l'expérience de différents genres : romance toujours, mais aussi littérature jeunesse, suspense, comédie,... Ma tête fourmille d'idées et je ne me lasse pas de les partager avec mes lectrices et lecteurs !
Écriture et Inspiration
Comment avez-vous développé votre style d’écriture ?
Comme chaque auteur, je suppose, mon style se développe et s’affine au fur et à mesure que j’écris et que je lis (je suis une grande lectrice, très éclectique). Mon expérience des concours d’écriture a également été une formidable école. Je m’y suis présentée avec beaucoup d’humilité et assez peu de confiance en moi. J’y ai fait de belles rencontres qui m’ont permis d’affirmer mes choix et mon style grâce à de judicieux conseils et des encouragements. Les retours des lecteurs et des éditeurs m’ont confortée dans mes choix et aidée à dépasser mes appréhensions. Cela m’a donné l’impulsion pour oser être vraie dans mes textes et me libérer des barrières que l’on se crée soi-même. On n’échappe pas si facilement au syndrome de l’imposteur qui refait surface de temps en temps, mais pour écrire, il faut un certain lâcher prise et c’est grâce à lui que l’on peut oser avoir son propre style.
Quels sont vos thèmes ou genres préférés ?
En écriture, j’ai envie d’explorer beaucoup de thèmes et sujets. Mes genres de prédilection sont la romance, le suspense, la dystopie. J’aime écrire des histoires sur des personnages qui paraissent simples mais qui recèlent une étonnante complexité. J’ai une certaine fascination pour les histoires de secrets, de double-vie, les personnages qui s’enferment dans une certaine image et que la vie amène à évoluer pour devenir eux-mêmes. J’aime jouer sur l’ironie, un certain cynisme parfois. J’aime surprendre, tenir en haleine, mais aussi emmener le lecteur à reconsidérer les choses d’un œil nouveau, le faire se questionner.
Quelles sont vos principales sources d’inspiration ?
L’inspiration est partout : au détour d’une conversation anodine, la lecture d’un article, l’écoute d’une chanson, l’observation d’inconnus qui m’entourent au restaurant ou dans un parc. N’importe quel petit détail qui m’emmène à me demander “Et si… (il se passait ceci ou si cette personne faisait cela…) ? ” peut m’entraîner dans un processus de création !
Y a-t-il des auteurs qui influencent votre travail ?
J’ai une affection particulière pour Jane Austen et Charlotte Brontë, la lecture et relecture de leurs œuvres ont certainement une influence sur mon travail. Par exemple, dans Là où l’ombre ne nous rattrapera pas, on retrouve des citations qui font écho au vécu des personnages, mais également certains éléments cachés qui sont des références directes à Jane Eyre. J’ignore si certains lecteurs ont relevé ces clins d’œil, mais pour moi ils étaient importants, comme un hommage au livre qui a contribué à la définition que j’ai donné au mot “amour”.
Dans un versant plus récent, j’ai beaucoup d’admiration pour Baptiste Beaulieu que j’ai découvert à ses débuts avec son blog “Alors voilà” et qui m’a, sans le savoir, montré le chemin vers l’écriture et la publication.
Processus d’écriture
Avez-vous une routine d’écriture ?
J’ai effectivement une routine d’écriture mais j’avoue qu’elle est un peu fluctuante depuis que je retravaille à temps plein. Mon idéal d’écriture est d’avoir deux bonnes heures devant moi. Je commence par relire et corriger mon dernier chapitre. Cela me permets un premier niveau de correction et de me replonger dans l’ambiance du texte. Ensuite, j’écris en musique généralement, directement sur ordinateur . Par contre, je n’ai pas de préférence quant au lieu, du moment que je peux y être tranquille.
À quoi ressemble une journée type pour vous ?
Ma journée type en semaine : lever très tôt, déposer les enfants sur leurs lieux d’études respectifs, aller au travail (pause lecture entre midi et deux), consacrer ma fin d’après-midi et ma soirée à ma famille jusqu’au coucher des enfants, tout en grappillant un peu de temps par-ci par-là pour la gestion de mes réseaux sociaux, puis enfin, en fonction de l’énergie qu’il me reste et de mon envie: comater devant la télé, lire ou écrire !
Le week-end, c’est plus cool et variable. Il m’arrive d’écrire en journée si le conditions le permettent.
Planifiez-vous vos histoires ou laissez-vous l’intrigue évoluer spontanément ?
Généralement, j’ai une idée du début et de la fin, de quelques éléments de trame, mais pas plus avant de me lancer dans l’écriture. Je ne fais quasiment jamais de plan, ou alors je m’en éloigne assez rapidement ! Mon plaisir d’écriture, c’est d’improviser selon l’inspiration et de faire en sorte que tout s’imbrique parfaitement.
Préférez-vous écrire des dialogues, des descriptions ou des scènes d’action ?
Je n’ai pas de préférence, chaque aspect me plait par le défi qu’il représente et l’envie d’exprimer au mieux ce que j’ai en tête.
Que faites-vous quand vous êtes bloqué(e) dans l’écriture ?
Je prends simplement des pauses. J’arrête de focaliser sur le texte qui bloque, je me consacre plus à la lecture, à la découverte de films ou de séries pour me changer les idées. Généralement, cette mise à distance permet de débloquer les choses.
Utilisez-vous des outils ou des techniques pour organiser vos idées ?
Plutôt que des carnets et autres fichiers, j’utilise ma tête ! Je ne sais pas si c’est par flemme ou par peur de m’enfermer et de ne plus prendre plaisir à la création de mes intrigues. Toujours est-il que je ne suis pas adepte des plans, comme je l’ai dit plus haut. Il m’arrive tout de même de me créer des petits outils pour assurer la cohérence, comme un arbre généalogique ou un tableau récapitulatif des caractéristiques de mes personnages, mais ce n’est pas systématique. Généralement, j’essaie d’organiser mes idées dans ma tête, en essayant d’anticiper un à deux chapitres après celui qui est en cours d’écriture. Je me relis également beaucoup par soucis de cohérence.
Travaillez-vous seul(e) ou faites-vous appel à des correcteurs ou bêta-lecteurs ?
Avoir le regard de bêtas lecteurs me parait indispensable. Leurs réactions en cours de lecture me permettent de savoir ce qui fonctionne ou pas, ce qui leur plaît ou les intrigue, ce qu’ils comprennent mais aussi s’ils arrivent à s’attacher aux personnages, à s’y identifier. C’est un crash-test qui m’est nécessaire pour me rassurer et me permettre de réajuster si besoin.
Comment savez-vous qu’un texte est prêt pour la publication ?
Une fois que je l’ai bien relu, retravaillé , que j’ai eu les retours de mes bêtas lecteurs, que le correcteur a fait son job, je laisse généralement “poser” le texte quelques temps. Puis je le relis une dernière fois avec un peu de recul et si je suis satisfaite, je sais que c’est le bon moment. Sinon, je n’hésite pas à le retravailler à nouveau. C’est important pour moi de ne pas tout faire “à chaud”. Il y a des choses qu’on ne vois pas et qui nous sautent aux yeux quand on prend le temps.
Autoédition et Gestion
Pourquoi avez-vous choisi l’autoédition ?
Pour moi, le choix de l’autoédition était lié à l’envie de maitriser de A à Z mon projet et de pouvoir toucher à tous les domaines, de l’écriture à la mise en page, en passant par la création de couverture.
Cependant, je n’ai pas fait ce choix de prime abord car je voulais en premier lieu faire l’expérience du travail éditorial et j’avais besoin de me prouver à moi-même que j’avais les épaules pour le faire. La publication de mon premier roman a été une expérience très riche car à l’aide des professionnels de l’édition, j’ai pu mesurer l’exigence du travail de relecture et de correction d’un texte.
Grâce à cela, j’ai pu enfin me lancer dans l’aventure de l’auto-édition, avec une vision claire et précise de ce que j’avais à faire.
Quels sont les plus grands défis que vous avez rencontrés ?
Il y a tout un tas de choses que l’on n’imagine pas quad on démarre dans l’auto-édition, le plus difficile étant sans doute le côté administratif qui est assez lourd. Ensuite, il y a les défis du quotidien, les petits imprévus et bugs qui parsèment le parcours de l’écriture jusqu’à la publication. Mais pour moi, le plus grand défi de l’autoédité, c’est la communication pour arriver à toucher son lectorat.
Quelles plateformes utilisez-vous pour imprimer vos livres ?
Pour l’autoédition, je fonctionne avec Amazon KDP qui reste la solution la plus abordable et simple à mon avis. Cependant, je trouve que le service peut parfois être inégal en termes de qualité. J’envisage de tester d’autres solutions quand je pourrai me consacrer plus pleinement à mon activité d’autrice.
Comment gérez-vous l’écriture, la promotion et la vente de vos livres ?
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Quelles stratégies utilisez-vous pour promouvoir vos œuvres ?
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Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite se lancer dans l’autoédition ?
Je lui conseillerais plusieurs choses. Tout d’abord, je l’encouragerais à se lancer et aller jusqu’au bout de son rêve !
Ensuite, je lui conseillerais de le faire avec sérieux, pour chaque étape, afin d’offrir le meilleur à ses lecteurs et pour qu’auto-édition rime avec travail abouti et fait par passion ! Pour cela, il ne doit pas rester seul, mais s’entourer à minima de quelques bêtas-lecteurs et d’un ou une correcteur.trice. Enfin je le pousserais à échanger le plus possible avec d’autres auteurs au parcours similaire et à être à l’écoute de leurs astuces, conseils et retours d’expérience. Il y a beaucoup de solidarité et d’entraide entre auteurs autoédités, c’est un plus à ne pas négliger !
Projets et Perspectives
Les retours des lecteurs influencent-ils votre travail ?
C’est oui à nuancer. Je tiens bien évidemment compte des retours lecteurs car sans eux, nous ne pourrions pas vivre de notre passion pour l’écriture. Il me semble donc important de savoir ce qui leur plaît et quelles sont leurs attentes. Cependant, partant de là, mon défi est, tout en arrivant à les accrocher, de les surprendre et de les amener là où ils ne l’auraient pas soupçonné. Je tiens à garder ma liberté de ton, d’écriture, de thèmes et de sujets abordés. On ne pourra pas plaire à toutes et à tous, le tout est de rencontrer son lectorat, celui qui aimera notre travail et aura envie d’en découvrir plus, nous fera confiance pour l’embarquer dans notre univers.
Collaborez-vous parfois avec d’autres auteurs ?
Oui.
Quels sont vos projets à venir ?
En ce moment, je travaille sur deux manuscrits: un recueil sur le vocabulaire amoureux et un roman à suspense avec une dimension ésotérique et surnaturelle.
Je prépare également quelques salons dans le sud-ouest, dont les dates et lieux ne sont pas encore précisés. Et pour mon actualité imminente, vous pourrez me retrouver au marché de Noël de Montjoire, un très joli village perché sur les hauteurs des coteaux toulousains. J’y serai tout le week-end du 23 et 24 novembre.