
Auteure Hybride
Je suis Morgane Destrée, autrice spécialisée dans la romance et la fiction romanesque historique...
Pourquoi fiction romanesque ? Parce que certains de mes romans ne s'inscrivent pas dans le cadre d'une pure romance. D'ailleurs inutile de chercher de la bluette chez moi, vous n'en trouverez pas.
Vendéenne d'origine, Parisienne de naissance et Bordelaise d'adoption, je vis aujourd'hui aux Antilles après un passage en Asie du Sud-Est.
L'histoire et l'écriture ? Deux passions qui me viennent de ma grand-mère, cette femme extraordinaire qui m'a élevée et qui me manque beaucoup. Même si je lui ai dédié qu'un seul roman, je les lui dédie tous...
J'écris mes romans comme je mène ma vie, au feeling...
Écriture et Inspiration
Comment avez-vous développé votre style d’écriture ?
J’ai toujours écrit, ça m’est venu naturellement, depuis que je suis en âge de tenir un stylo et d’aligner plus de trois mots… Au début, je m’inventais des histoires pour moi, et puis pour les copines. Ma plume s’est améliorée au fil de mes lectures. Classique d’abord. J’ai grandi avec la Comtesse de Ségur, comme beaucoup de fillettes de ma génération.
A l’adolescence, Juliette Benzoni et Régine Deforges ont été de véritables démiurges littéraires.
Je suis aussi très fan de Romain Gary dont j’adore le style.
Quels sont vos thèmes ou genres préférés ?
Je ne fais essentiellement que de la fiction romanesque historique. J’aime les romans d’aventure, les histoires haletantes, trépidantes… Avec moi, il ne faut pas que ça traine. J’essaie toujours de camper des personnages aux personnalités puissantes, parfois troubles. J’aime beaucoup les anti-héros. Le super gars sans défauts, très peu pour moi…
J’ajoute des touches de fantastique et d’érotisme, mais jamais de vulgarité !
Le trope ennemi to lover reste sans contexte mon trope favori.
Quelles sont vos principales sources d’inspiration ?
Je les trouve un peu partout autour de moi, Mon esprit bouillonne en permanence. Dans les lectures, les films, mon cerveau est un véritable melting pot d’idées en fusion… Mais n’essayez pas de chercher un copié-collé d’une autre œuvre, ce n’est pas le genre de la maison…
Y a-t-il des auteurs qui influencent votre travail ?
Au point de vue de l’écriture, de nombreux auteurs m’ont servi de modèle. Juliette Benzoni, Régine Deforges et Romain Gary, mais aussi Margaret Mitchell, Theresa Revay et Colette Davena. J’ai très peu de références modernes, en dehors de Theresa Revay…
Processus d’écriture
Avez-vous une routine d’écriture ?
Je déteste la routine, le train-train, les habitudes. Le mot « organisation » n’appartient pas à mon vocabulaire, j’écris au feeling…
À quoi ressemble une journée type pour vous ?
Je partage mon temps entre mes passages au refuge pour animaux où je suis bénévole, et quelques travaux de secrétariat. Les soirées sont en général consacrées à l’écriture, mais il m’arrive de trouver l’inspiration en journée. J’ai toujours un cahier sur moi pour écrire quand ça me vient… Je nage entre 2 et 4 km par jour, dans la mer. J’ai la chance d’habituer aux Antilles… Ah, et je consacre énormément de temps à mon chéri, le secret de 22 ans d’amour et d’harmonie.
Planifiez-vous vos histoires ou laissez-vous l’intrigue évoluer spontanément ?
100% feeling. De toute façon, quand je fais un plan, je suis incapable de le suivre. Quand je commence un roman, je ne sais pas comment je vais le finir. Je me laisse porter par mon inspiration, mes idées, mes personnages. Ce sont souvent eux qui décident pour moi, et comme ils ne veulent pas quitter la scène malgré tout ce que je leur inflige, pas étonnant que je ponde des sagas de plusieurs tomes…
Préférez-vous écrire des dialogues, des descriptions ou des scènes d’action ?
Les trois. Mon gros point fort sont les descriptions, mais je sais que certains lecteurs détestent quand ça traite en longueur, alors je m’efforce de me restreindre au minimum.
Les scènes d’action sont très présente dans mes romans, j’aime beaucoup écrire les scènes de combats, de batailles. Comme mes romans s’appuient souvent sur des périodes difficiles, elles sont légions…
En historique, il faut toujours travailler ses dialogues. On ne parlait au XVIIIè comme on parle aujourd’hui. J’ai la chance je pouvoir me glisser dans la peau de mes personnages. Et j’avoue, j’adore utiliser ce langage soutenu, aller chercher les expressions surannées…
Que faites-vous quand vous êtes bloqué(e) dans l’écriture ?
J’ai toujours plusieurs romans sur le feu. Quand j’ai une panne sur l’un, je bascule sur un autre… Mais j’avoue, les pannes d’inspiration sont assez rares chez moi.
Je trouve aussi beaucoup d’inspiration en nageant. Rien de tel que le sport pour activer ses neurones, c’est la méthode Alan Turin, vous savez, ce savant qui a déchiffré Enigma…
Utilisez-vous des outils ou des techniques pour organiser vos idées ?
Cahier, carnet, stylo, je suis très « anciennes techniques ».
Travaillez-vous seul(e) ou faites-vous appel à des correcteurs ou bêta-lecteurs ?
Jusqu’à présent, je ne travaillais jamais avec des bêta-lecteurs, j’ai essayé, mais les personnes que je contactais étaient plus déterminés à lire gratis qu’à m’aider. Heureusement, depuis peu, j’ai réussi à nouer un réseau de personnes sérieuses et compétentes. Travailler avec des bêta permet de gagner un temps précieux.
En revanche, j’ai toujours travaillé avec des correcteurs. Je veux offrir un travail de qualité à mes lecteurs. En autoédition, ils nous attendent au tournant et je voudrais bien tordre le cou à ce vieux cliché que les auto-édités sont trop nuls pour être édités en ME. Je viens des ME, j’estime être plus sérieuse qu’elles !
Comment savez-vous qu’un texte est prêt pour la publication ?
Quand je me relis sans me dire toute les deux pages : »mais qu’est-ce que c’est con ce que j’écris ! »
Autoédition et Gestion
Pourquoi avez-vous choisi l’autoédition ?
Je viens des ME, mais entre celles qui ont fermé, celles qui manquaient de sérieux, celles qui me prenaient pour une conne… j’ai jeté l’éponge. Trop de stress, des royalties dérisoires…
Je suis encore éditée pour 3 romans chez Cherry Publishing, mais je sais dores et déjà que je ne renouvèlerai pas mon contrat. Franchement, et sans fierté déplacée, je vends aussi bien qu’elles sinon plus, j’ai plus de liberté, et je touche plus de droits-d’auteur. En plus, j’ai découvert une communauté d’auteurs autoédités avec qui j’ai noué des liens solides.
L’auto-édition, c’est la liberté !
Quels sont les plus grands défis que vous avez rencontrés ?
Sortir ma grosse saga Vengeance en Bas de Soie, une fresque historique se déroulant durant la seconde guerre mondiale. 9 ans de travail pour finir dans une saga de 5 tomes… Des années de recherche, à me rendre sur les lieux de l’action. Un boulot de titan… Je me suis vraiment donnée à fond sur ce projet. Malheureusement, les lecteurs ne sont pas vraiment au rendez-vous. Trop de réalisme dans les scènes, parait-il… pas assez de romance. Que voulez-vous, je ne suis pas bluette !
Quelles plateformes utilisez-vous pour imprimer vos livres ?
Kdp, le plus simple et le meilleur diffuseur. Tous mes livres sont en abonnement Kindle
Comment gérez-vous l’écriture, la promotion et la vente de vos livres ?
Parce que je vis aux Antilles, je ne participe à aucun salon. Trop d’organisation.
J’écris environ 2 à 3 heures par jours, parfois plus, parfois moins. Je consacre une heure à la promo. Je ne vais pas passer ma vie devant un ordinateur.
Quelles stratégies utilisez-vous pour promouvoir vos œuvres ?
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Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite se lancer dans l’autoédition ?
Soyez rigoureux, l’autoédition ne s’improvise pas. Faites-vous aider, conseiller, ne vous lancez pas sans parachute… Sachez construire vos histoires, appliquez-vous sur le style, et surtout, ne boudez par les RS, même si vous n’aimez pas ça, ce qui est mon cas, ils sont indispensables à la promotion.
Projets et Perspectives
Les retours des lecteurs influencent-ils votre travail ?
Oui. Ils ont des yeux que je n’ai pas. Mais attention, je ne prends pas toutes leurs remarques comme parole d’évangile. Si une remarque revient de façon récurrente, j’en tiens compte pour les prochains romans. Par contre, je suis assez hermétiques aux commentaires débiles…
Collaborez-vous parfois avec d’autres auteurs ?
Avec 4 autres autrices d’historique nous avons un projet de recueil de nouvelles, dont les royalties seront intégralement reversées à une association de défense des animaux en Martinique, la RSP. Il devrait voir le jour au printemps ou au début de l’été. J’espère que vous serez nombreux au rendez-vous.
Quels sont vos projets à venir ?
J’achève une sage (eh oui, encore une) de Highlander qui se déroule à la fin du XVIIè, et puis je me lance dans la relecture d’une histoire qui se déroule en Lozère, pendant l’affaire de la Bête du Gévaudan. Ensuite, j’ai une petite histoire de pirates qui me trotte dans la tête.