Auteure Hybride

Historique - Romance

Née en 1968, Jc Staignier se passionne très tôt pour la littérature et consacre son temps libre à dévorer les livres de la bibliothèque de sa grand-mère. À la suite d’un concours de nouvelles à l’école, son professeur de français lui conseille de se lancer dans l’écriture.

En décembre 2018, elle réalise son rêve d’adolescence en publiant son premier roman, Les Damoiselles de Castel Dark, premier tome d’une saga médiévale et familiale intitulée Le Destin des cœurs perdus. Dès sa sortie, il s’est hissé à plusieurs reprises en première place des classements historiques.

Elle continue sa lancée avec la publication d’un quatre mains, un retour dans le temps à l’époque du Roi Soleil.

Dans un tout autre registre, elle écrit des comédies contemporaines et humoristiques.

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Écriture et Inspiration

Comment avez-vous développé votre style d’écriture ?

Je lis depuis mon plus jeune âge. La lecture m’a apporté beaucoup sur le plan littéraire. Ce n’est pas suffisant d’avoir de bonnes idées, il faut savoir les agencer. Le français est également une langue très très difficile à cause de ses nombreuses règles et exceptions à la règle. J’ai eu la chance de profiter des précieux conseils de plusieurs bêta-lectrices pour améliorer mon style.

Quels sont vos thèmes ou genres préférés ?

Pour la lecture, je lis absolument de tout.

Pour l’écriture, ma préférence penche pour la littérature sentimentale.

J’écris des romances ou fictions historiques et des comédies sentimentales contemporaines.

Je définis souvent mon genre avec trois mots clés : amour, humour et histoire.

Quelles sont vos principales sources d’inspiration ?

Pour les fictions historiques, l’histoire, surtout celle de France.

Pour les romans contemporains, ma comédie sentimentale est une parodie du couple et du monde littéraire. Je mets en scène ce que je vois et j’entends autour de moi.

Y a-t-il des auteurs qui influencent votre travail ?

Non, pas vraiment.

Je lis pour découvrir le style d’un auteur, rarement pour m’en inspirer. Tout à été écrit, il paraît. J’aime les auteurs qui tentent tout de même d’écrire des histoires qui sortent un peu de l’ordinaire.

Je sais qu’une phrase comme : « Vous avez aimé tel livre, vous aimerez le mien », est un puissant outil marketing. Pourtant, dans mes lectures, ce genre d’accroche aurait tendance à me faire fuir. Je comprendrais que l’auteur n’a pas son propre style, mais celui d’un autre.

Processus d’écriture

Avez-vous une routine d’écriture ?

J’écris quand j’ai du temps et, malheureusement, le temps me manque souvent. Il m’arrive de me demander : mais comment font les autres pour écrire autant de livres en un an ?

À quoi ressemble une journée type pour vous ?

Pour le moment, c’est un train de vie infernal. Je cours, je cours, je cours après le temps.

Entre la famille, la cuisine (je prépare presque tout moi-même, ce qui me prend un temps énorme), le nettoyage (je suis un poil maniaque), les travaux dans la maison (pour ça aussi, j’ai des idées qui jaillissent sans arrêt), je ne vois pas le temps passer. Parfois, il est déjà plus de vingt et une heure et je commence seulement à écrire.

J’étais d’ailleurs en train de corriger mon dernier roman quand je me suis souvenue que je devais remplir cet interview. Vu l’heure tardive, les corrections seront reportées à un autre jour.

Planifiez-vous vos histoires ou laissez-vous l’intrigue évoluer spontanément ?

Je ne planifie rien pour mes histoires. J’écris au kilomètre, je laisse les idées venir au fur et à mesure.

Préférez-vous écrire des dialogues, des descriptions ou des scènes d’action ?

Je dirais les trois, mais ça dépend surtout du style du roman. En historique, j’insisterai un peu plus sur les descriptions et les scènes d’action. En contemporain, sur les dialogues.

Que faites-vous quand vous êtes bloqué(e) dans l’écriture ?

Je n’écris plus, tout simplement. Quand j’ai eu terminé l’écriture de Sous le masque de Jolie, je suis restée plusieurs mois sans écrire.

Utilisez-vous des outils ou des techniques pour organiser vos idées ?

Non, tout est à l’intuition. Encore une fois, je bénéficie d’incroyables bêta-lectrices qui pointent mes incohérences. Je ne pourrais pas travailler sans elles.

Travaillez-vous seul(e) ou faites-vous appel à des correcteurs ou bêta-lecteurs ?

Ah ! Je rejoins ce que je disais dans la question précédente. Je travaille avec des bêta-lectrices fixes depuis mes débuts : Karine et Rose. Je fais aussi appel à des bêtas extérieures pour avoir un œil neuf sur mon roman. La dernière, Thalie, est une auteure de romances historiques et c’était génial d’avoir son point de vue également. Pour le roman en cours, j’ai accepté l’aide de trois lectrices spécialisées en romances historiques anglophones puisqu’une partie de mon histoire se passe en Angleterre.

Pour la correction, depuis que je suis en AE, je fais appel à Karine de L’encre de Karine, une correctrice professionnelle qui abat un travail formidable puisqu’elle corrige les fautes, les coquilles, mais fait également de la reformulation, un travail éditorial très précieux.

Comment savez-vous qu’un texte est prêt pour la publication ?

Sincèrement ? J’ai l’impression que mon texte n’est jamais prêt pour la publication. C’est mon côté maniaque. Je serais prête à réécrire mon premier roman : Les Damoiselles de Castel Dark, paru en 2018, pour l’améliorer., si je le pouvais. Je ne peux pas, car je n’ai pas vraiment le temps et il faut savoir dire « stop » et tourner la page.

Autoédition et Gestion

Pourquoi avez-vous choisi l’autoédition ?

Depuis 2018, j’ai vogué d’une maison d’édition à l’autre après plusieurs fermetures. Je me sentais vraiment en insécurité. Je suis aussi assez maniaque et exigeante, ce qui peut vite devenir une plaie pour les éditeurs/éditrices. Si on me propose une date de parution, c’est à cette date-là que le roman doit être publié, il ne doit pas y avoir de retard. Il me faut des corrections au top, s’il reste une faute, j’en veux au monde entier (et, pourtant, ce n’est pas si facile que les lecteurs le pensent, l’œil d’un auteur est si habitué à son texte qu’il est difficile de ne pas en laisser).

Dans mes dernières maisons d’édition, les lectrices boudaient un peu (beaucoup) l’historique et je ne me sentais pas vraiment à ma place.

J’ai eu terriblement peur de faire le grand saut, l’AE me terrorisait. Au final, je suis très satisfaite d’avoir franchi le pas. Et je confirme pour mes pauvres éditrices, je suis une plaie ! J’ai du mal à me supporter, mais à présent, quand il y « un truc » qui ne roule pas droit, je ne peux en vouloir qu’à moi.

Je tiens à remercier en passant ma dernière éditrice qui a compris mes envies et m’a rendu mes droits alors que j’étais encore sous contrat.

Quels sont les plus grands défis que vous avez rencontrés ?

Je suis nulle pour la mise en page et le graphisme. De plus, je suis trop vieille pour me former et surtout, je n’ai pas le temps de le faire.

J’ai donc confié tout ce travail à Lydie de 2LI, ce qui me retire une épine du pied. L’AE est tout de même un parcours du combattant. Il faut une sacrée dose d’énergie pour tenir le coup.

Quelles plateformes utilisez-vous pour imprimer vos livres ?

Bookelis et Amazon, ça dépend des romans. Bookelis permet d’être sur beaucoup de plateformes de ventes et j’aime aussi le format des livres.

Comment gérez-vous l’écriture, la promotion et la vente de vos livres ?

En ce moment, je suis épuisée, je le dis franchement. Ici, je regarde l’heure et je me dis, mais quand vais-je aller me coucher ?

Il y a des messages privés auxquels je n’ai pas encore répondu. J’entends souvent dans les groupes les administrateurs qui reprochent aux auteurs de ne pas assez participer. Même si je peux comprendre leur frustration, c’est impossible d’être partout, d’interagir partout. Je suis déjà dépassée par le nombre de groupes où je suis présente, le nombre de forums, les réseaux, les conversations privées, etc.

Quelles stratégies utilisez-vous pour promouvoir vos œuvres ?

Quand j’ai commencé, FB était un fameux vecteur pour atteindre les lecteurs. Depuis que le groupe a été racheté, il faut le dire, si on ne paie pas pour de la publicité, nos pages ne sont plus visibles.

Les commentaires Amazon ou Kobo sont aussi de fameux tremplins pour mettre nos romans en avant, mais c’est la croix et la bannière pour en obtenir. J’ai vendu plus de 10 000 tomes de ma saga historique et j’ai à peine 600 commentaires sur les sites de lecture. C’est très peu par rapport aux ventes. L’avis des lecteurs est très important. Deux petites minutes au maximum nous garantissent une belle visibilité.

Le bouche à oreille aussi est important.

Les salons également.

Et Tiktok est le grand gagnant pour promouvoir certains livres pour le moment, mais il faut se sentir à l’aise avec cette plateforme et je ne le suis pas du tout.

Et je ne pense pas que l’historique est très apprécié des lectrices de Tiktok.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite se lancer dans l’autoédition ?

S’il n’a pas peur d’investir du temps et de l’argent, l’autoédition est l’avenir. Surtout, ne jamais se lancer dans l’AE sans un bon correcteur. AE ne veut pas dire qu’il ne faut pas s’entourer de professionnels. C’est certain, ça coûte cher, mais les AE doivent fournir un travail de qualité pour être reconnus.

Je ne veux pas dire que mon écriture plairait à tout le monde, encore une fois, on ne peut pas plaire à tout le monde, mais en général, mes textes ne sont pas remplis de fautes d’orthographe et je trouve que c’est la base de l’AE. La base de l’édition, en général, de toute manière. Il ne faut pas se voiler la face, un lecteur qui va lire un texte bourré de fautes ne fera plus confiance à l’auteur.

Prendre un bon graphiste est également important si on est nul (comme moi) pour créer une couverture. Mes couvertures ne plairont pas à tout le monde, car tous les goûts sont dans la nature, et je n’ai peut-être pas toujours les meilleurs, mais on voit tout de même qu’elles sont réalisées par une pro.

Du temps, du courage, de l’investissement, des mots clés qui sont à la base de l’autoédition. L’AE, c’est aussi la liberté.

Projets et Perspectives

Les retours des lecteurs influencent-ils votre travail ?

Une critique constructive me donnera envie de m’améliorer. J’entends par critique constructive, un retour de lecture qui pointera des faiblesses. Une lectrice m’a dit après lecture de mon premier roman que les transitions dans mon texte, d’un chapitre à l’autre, étaient souvent trop brutales. Voilà ce que j’appelle une remarque constructive. Depuis, je tente de me souvenir de sa remarque et de faire plus attention à ce défaut d’écriture.

Je peux citer une remarque non constructive : une lectrice a souligné que dans mon dernier roman, l’humour était lourd et potache. C’est un avis tout à fait respectable, mais qui n’engage que la lectrice : ça veut simplement dire que ce qui me fait rire ne l’a fait pas rire, elle. Dans ce cas, je ne changerai pas ma manière d’écrire, car ce n’est pas un défaut d’écriture, mais une différence d’opinion sur l’humour.

Collaborez-vous parfois avec d’autres auteurs ?

J’ai écrit deux quatre mains publiés en maison d’édition sur le thème des retours dans le temps.

Quels sont vos projets à venir ?

La sortie prochaine de mon roman que je prévois pour février/mars 2025. Ensuite, j’ai de nouvelles idées pour un contemporain et une autre historique.