Les Protecteurs De l’Orbe

Sa boîte aux lettres, ce jour-là, ne contenait qu’un tout petit paquet. Cassandra remarqua très vite que celui-ci lui était bien adressé, mais il ne comportait ni cachet de la poste ni nom d’expéditeur. Pourtant, même si cela était inhabituel, elle se hâta de monter deux à deux les marches de l’escalier qui menait à son appartement pour découvrir au plus vite le contenu de ce curieux colis. La porte d’entrée était à peine refermée qu’elle se rua sur l’une des chaises du salon, puis, sans plus de précaution, elle déchira le papier kraft qui enveloppait le carton et l’ouvrit. Dedans, elle y découvrit une lettre posée sur quelque chose de soigneusement emballé dans du papier de soie blanc. Elle ouvrit l’enveloppe et déplia la feuille glissée à l’intérieur. Le graphisme du texte, d’une grande finesse, semblait écrit à la plume, un peu comme les vieux manuscrits ou les faire-part de mariage. « Votre vie ne vous appartient plus. Désormais, votre destinée est sur le point de se réaliser », y lut-elle. L’excitation qui l’animait fut dans l’instant remplacée par une sorte d’angoisse indescriptible. Néanmoins, rapidement, sa curiosité l’emporta sur sa raison et elle reprit son déballage. Elle écarta avec le plus grand soin le papier de soie et dévoila un écrin. Elle se préparait à ouvrir la petite boîte en velours noire lorsqu’elle marqua une nouvelle pause et en imagina son contenu.