L’aventure inattendue
Vivez l’inimaginable, page après page.
Description
Paul, adolescent de dix-sept ans, s'occupe d'un magasin de confiseries. Il est réputé pour être le meilleur confiseur du pays grâce à un ingrédient dont lui seul a le secret. Un jour Prune, une jeune cliente, lui demande un sucre d'orge spécial. Malgré son talent et l'étendue de ses créations, Paul ne peut satisfaire la jeune fille. Piqué dans sa réputation et attaché à la satisfaction de ses clients, Paul relève le défi de confectionner ce sucre d'orge mystérieux. Mais pour cela, il lui faudra retrouver le fameux ingrédient secret sans lequel il ne peut réaliser la recette. Au cours d'une aventure surprenante où certains chemins se révèlent aussi dangereux que magiques et utopiques, Paul et Prune embarquent côte à côte dans une quête pleine d'imprévues.
Informations
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incompréhension, il se tut et essaya de ne pas faire trop
de bruit. La traversée du village était très longue sans
pouvoir dire un seul mot. Paul avait l’impression
qu’elle était interminable. Pour se distraire, il s’amusa à
observer le décor des maisons. Il y avait plein de belles
couleurs. Du bleu sur un bâtiment, puis du jaune sur
un autre. Un peu de vert par-là et un peu de rouge par-ci.
Certains murs étaient même couverts de dessins. Au
coup de crayon, il supposa que c’était l’œuvre d’enfants.
Toutes ces couleurs apportaient de la gaieté dans ce
village si triste. Y avait-il des habitants ? Sûrement.
Mais où donc étaient-ils ? Se perdant dans ses pensées,
Paul ne fit pas attention où il marchait et percuta un pot
en terre placé devant une porte d’entrée. L’objet,
déséquilibré, se mit à danser, Paul essaya de le rattraper
mais trop tard : il tomba et se brisa. Brusquement, un
cri au loin se fit entendre dans tout le village. Sourd et
strident. Paul se demanda, les poils hérissés, d’où il
provenait. Il vit Prune qui ouvrait la bouche, les yeux
apeurés.
— Mais tu ne pouvais pas faire attention ! s’exclama-t-
elle en chuchotant.
— C’était quoi ce bruit ? interrogea Paul en chuchotant
à son tour.
Un autre cri sourd retentit, il était tellement fort que
Paul et Prune se bouchèrent les oreilles. Le sol se mit à
trembler, le garçon dut se tenir à la poignée de la porte
devant laquelle il se trouvait. Prune l’attrapa par la
main et les deux adolescents se mirent à courir le plus
vite possible. Paul ne comprenait pas ce qu’il se passait,
mais il savait que la chose qui avait crié n’était en aucun
cas une personne voulant être leur ami. Prune se
précipita vers un magasin, à quelques mètres d’eux et
essaya de casser la vitre pour y pénétrer. Paul l’aida, il
ramassa une pierre et la lança contre la vitrine. Celle-ci
éclata alors en morceaux et ils entrèrent aussi vite que
possible dans la boutique. Ils se cachèrent derrière le
comptoir et attendirent. Essoufflé, Paul demanda :
— Tu peux m’expliquer ? chuchota Paul, en regar-
dant Prune.
— Bon, je n’ai pas voulu te le dire parce que j’avais
peur que tu ne veuilles pas traverser le village.
— Merci pour la confiance… Alors ?
— Nous sommes dans le village des Silencieux,
reprit Prune.
— Des quoi ?
— Le jour, les villageois se cachent dans leur
maison, jusqu’à ce que la lune apparaisse. Il y a mille
ans, une sorcière a lancé un sort sur le village. Tous
ceux qui font du bruit lorsque le soleil est dans le ciel,
meurent. J’ai déjà entendu parler du village des
Silencieux, une fois, mais je pensais que ce n’était une
rumeur… Quand on a entendu le cri, j’ai tout de suite
compris que la rumeur était fondée…
— Mais pourquoi tu nous as fait venir ici ? Rumeur
ou pas ! Et d’où vient ce bruit ? demanda Paul, inquiet.
— Eh bien, tu vas rire un peu, répondit Prune gênée.
Je me suis égarée sur le chemin et comme tu ne t’en
apercevais pas, j’ai emprunté une route au pif.
Paul resta bouche bée. Il ne savait pas s’il fallait
hurler sur elle ou se taire. Il préféra la deuxième option,
sachant qu’il y avait un monstre dans le coin.
— C’est le cri d’un cyclope, continua Prune. Il fait au
moins cinq mètres et il est horriblement velu. Il n’a
peut-être qu’un seul œil, mais il a une ouïe très fine.
Comme tu as fait du bruit en percutant le pot de terre,
cela l’a réveillé et maintenant il va essayer de nous
dévorer !
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